Bacqueville En Caux Vitrail St Leonard
©Vitrail de Saint-Léonard, Eglise St Pierre Bacqueville-en-Caux|Aurore Pélerin

Sur les traces des Sieurs de Bacqueville

Laissez-moi vous raconter l’histoire de Guillaume IV de Martel, Sieur de Bacqueville… Si son aïeul Geoffroy Ier s’était illustré aux côtés de Guillaume le Conquérant pendant la bataille d’Hastings, ce qui valut à la lignée ce nom de Martel et la possibilité d’enrichir le fief de Bacqueville d’un prieuré et d’un château, c’est bien Guillaume le quatrième du nom qui reste le plus célèbre, de par son incroyable histoire…

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Zoë

La Légende de Saint-Léonard

C’est cette histoire que je vais vous raconter. Capturé en 1270 durant les croisades, Guillaume va être emprisonné durant sept longues années, au terme desquelles un soir il décide d’invoquer Saint-Léonard, le patron de la chapelle seigneuriale de son château de Bacqueville. C’est alors qu’il se réveille le lendemain matin dans un bois, au milieu d’un lieu inconnu. Une jeune femme qui passait par là lui offre de la nourriture, et lui apprend qu’il se trouve… à Bacqueville ! Et que les cloches qui retentissent à cet instant célèbrent le re-mariage imminent de la châtelaine ! La Châtelaine de Bacqueville ? Mais oui vous avez deviné, c’était bien l’épouse de Guillaume avant qu’il disparaisse en croisade ! Ni une, ni deux,  Guillaume qui fonce à l’église où la châtelaine sur le point de se remarier le reconnaît ! Et tout est bien qui finit bien.

Les Calvaires de Bacqueville-en-Caux

De la légende au patrimoine local...

La légende raconte qu’à la suite de cet événement, Guillaume fera ériger deux calvaires : l’un dédié à Saint-Léonard, en remerciement de sa libération miraculeuse, sur l’actuelle route d’Ablemont, où se trouve encore une Croix réédifiée en 1765 puis au XIXème siècle et toujours visible, bien que le Saint-Léonard invoqué par ceux qui y déposent des rubans de nos jours ne soit pas le même. En effet, au fil des siècles, le Saint-Léonard qui libéra le Sieur Martel fut confondu avec le Saint-Léonard évêque d’Avranches, invoqué lui pour les paralysies et les enfant tardant à marcher. C’est ainsi qu’on y retrouve encore aujourd’hui de nombreux rubans et chaussures d’enfant.

La seconde est la Croix Mangeà-là, située non loin de l’église, que Guillaume aurait érigée en hommage à la jeune femme qui lui avait offert de quoi se nourrir à son réveil. La Croix Mangea-là existait déjà en 1540 sous le nom de Mangerat, puis  « Mangea-là » à partir de 1733. Edifiée par l’Abbé Demeillers, la Croix Mangea-là actuelle date de 1937.

Le Vitrail du Sieur Martel

Quant à la légende de Guillaume, vous pouvez la découvrir en admirant le vitrail situé dans la chapelle Saint-Léonard (au sud) de l’église Saint-Pierre, qui était aussi la chapelle seigneuriale des Martel !

Suivez-moi !

Si cette histoire vous a plu, je vous invite à me suivre lors d’une prochaine visite guidée de Bacqueville-en-Caux, où cette légende et bien d’autres histoires vous permettront de mieux connaître le bourg et son riche patrimoine !

Zoë
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